J’ai rien à me mettre #1 : le Haut de mi-saison

C’est l’automne, je n’apprends rien à personne hein, et je crois que je n’ai pas besoin d’expliquer le concept :

les feuilles tombent, comme ça :

Han c beau ! <3

les températures baissent, comme ça :

Bon ok, pas exactement comme ça, mais c’est ce que j’ai trouvé en tapant « thermomètre baisse » sur Google Images, et je ne pouvais pas laisser passer…

on veut boire du chocolat chaud même quand on aime pas vraiment ça, pour faire comme la dame :

« Ahlala, comme je cocoone moi alors ! »

et on retrouve tous plus ou moins le plaisir de remettre un peu plus de vêtements que le minimum tolérable. (Donc je viens précisément d’expliquer le concept, n’est-ce pas, mais si vous avez besoin d’expliquer ce que c’est qu’une prétérition les jours qui viennent, vous saurez où trouver un exemple…)
Pour ce qui regarde ma petite personne, c’est même carrément une des périodes où j’ai le plus de plaisir à m’habiller : la palette comme les matières (velours, tweed machin…) correspondent précisément à ce que je préfère pour enrober mon petit corps. (oui, tout est « petit », mais c’est vrai quoi, je suis un petit être, c’est comme ça)

Enfin…

C’est généralement une des périodes où j’ai le plus de plaisir à m’habiller, parce que cette année, eh ben je suis un peu frustrée, voyez-vous, #schtroumpfgrognon.
J’ai pourtant une idée assez précise des sensations que j’aimerais que mes tenues m’offrent (et je réalise que ces derniers temps, je choisis mes vêtements beaucoup plus selon ce critère – comment ça fait quand on est dedans – que sur l’apparence qu’ils ont…) mais j’ai par ailleurs très peu de vêtements qui les procurent…
De quoi j’ai envie, alors ? Eh bien, de trucs près du corps mais qui n’entravent pas, avec un poil d’élasticité donc, dans une matière douce, surtout pour les hauts (parce que je vais pas mettre trop de couches en dessous vu qu’il ne fait pas encore très froid), mais qui ait de la tenue parce que sinon ça me déprime, et enfin qui soient quand même assez chauds pour pouvoir ne porter qu’une veste par dessus dehors (on aura tout le temps pour les manteaux hein…)(et les vestes c’est la vie, on l’aura compris), mais pas trop chauds non plus parce qu’il fait pas encore -10° (genre il va faire -10° à Paris…)(mais je m’égare).
Eh ben tout ça, j’en ai pas. Ou presque.
Regarde, tout ce que j’ai comme hauts qui correspondent aux critères ci-dessus énoncés, c’est ça :

 

 

mais en vrai lui il gratte, et il crie au synthétique, même s’il est top quand même parce que son col ne retombe jamais, jamais, tu m’entends ! et ça c’est le graal du col roulé

et ça (je ne sais vraiment pas comment va sortir la couleur chez vous, mon iPhone panique devant cette teinte et n’arrive pas du tout à la rendre, mais c’est vert mousse) :

que je porte là-maintenant-tout-de-suite, que j’ai trouvé pour 2 balles – peut-être trois, allez – chez Guerissol il y a quelques semaines et qui lui est très doux, rapport à la viscose ou quelque chose comme ça, mais qui a le col qui retombe un tooouuuptipeu. Genre sous prétexte que j’ai un menton qui appuie dessus ou je ne sais quoi, fariboles dont mon fidèle haut noir qui gratte, lui, n’a que miche, le brave petit.

Et puis c’est tout.
Oui. C’est tout.

Sérieusement quoi ?!
En plus, à part la couleur, on est d’accord que c’est bonnet blanc et blanc bonnet (enfin si j’ose m’exprimer ainsi..) ces deux trucs, et si je prends un troisième sous-pull côtelé dans une troisième couleur, même très doux, même avec un col qui ne retombe jamaisjamaisjamais, menton ou pas, je ne sais pas si j’aurai pas l’impression d’être la personne la plus relou du style qui soit, et j’avoue que ce n’est pas vraiment mon ambition… #lafoliecommenceavecletroisièmeexemplairedunmêmevêtement #cestprouvé

 

Alors quoi ?
C’était une mission pour Toi-Qui-Couds-Tu-Dois-Pouvoir-Te-Faire-Exactement-Les-Fringues-Dont-Tu-As-Envie-Girl, non ?
Eh bien Toi-Qui-Couds-Gnagnagna…Girl a pas mal tricoté des méninges, et aujourd’hui tous les épineux problèmes rencontrés au cours de la mission « Code : mi-saison » ont été globalement résolus. Sisi, y avait plein d’épineux problèmes, regarde

1. Je le couds, ou je le tricote, ce fameux « haut de mi-saison » ?

Dans tous les cas, je voulais un truc à côtes, pour cocher à la partie « ça a de la tenue » (ça fait toujours plus épais qu’un jersey simple), mais du jersey côtelé tout fait je n’en ai pas en stock (enfin si, mais prévu pour autre chose, tu verras…) et on a dit qu’on arrêtait d’acheter du tissu. Alors un tricot main ? Ok mais avec quel fil ? Parce qu’en vrai, du fil assez fin pour pas finir avec un pull trop chaud, ça court pas les rues, ou alors pas les miennes. Après avoir pas mal tergiversé, je me suis dit que quand même, c’était l’occasion ou jamais d’utiliser un de ces bidules (pas le perroquet hein, je l’ai mis pour faire joli et montrer à ma maman qui l’a fait qu’il va bien et que je l’aime toujours) :

pas mal hein ? J’ai trouvé ça, 2£ chacun, voire moins, dans un charity shop de Cambridge l’année…hmm…il y a deux ans (c’est prévu pour quand le moment où le temps arrête de filer comme un fou, pour info ?)

Ce qui m’a fait hésiter c’est le côté pas forcément très doux du fil, mais bon, au bout d’un moment faut se lancer hein quoi, zut à la fin !

2. Bon, et le modèle maintenant ?
Ici, que les tenants de la thèse « il faut apprendre de ses erreurs » passent leur chemin…
Je ne suis jamais (je crois…) de modèles de tricot quand je tricote pour moi… Les raisons ?

• Y a rarement une taille assez crevette pour moi dans les modèles adultes
• Je trouve trop contraignant de devoir prendre exactement la qualité de fil prévue par l’éditeur du modèle et trop ch***t de convertir pour un autre fil (d’autant que le résultat n’est pas forcément au rendez-vous…)
• Ça fait peut-être de moi une infâme radine, et je n’en suis pas trop fière, mais j’ai toujours du mal à débourser des sous pour un modèle quand je ne peux pas m’empêcher de me dire que « je peux très bien le faire moi-même » (ce que l’expérience, donc, a montré n’être pas toujours vrai, mais passons…). D’autant que, relire la raison n°1.

Du coup c’est aussi pour ça que ça a mis du temps à germer, parce que toute seule avec mon seul petit cerveau face à l’infini des possibles en matière de tricot (le point ? la construction ? des torsades ? etc…) c’état pas facile. Mais aujourd’hui, je sais pas… : épiphanie. J’ai saisi un de mes brouillons A5 fétiches* et voilà ce que je me propose :

Maintenant, reste à potasser tout ce que j’ai mis sur ce tableau pinterest que j’ai  et à faire quelques calculs (comme quoi j’apprends quand même un peu de mes erreurs, et roulez jeunesse !

Bien sûr je vous tiens au courant de l’avancée du chantier !

Pour info, la couleur était plus fidèle sur la photo du cône…

*Ça n’a pas grand chose à voir mais j’ai réalisé l’année dernière que je travaillais cent fois mieux sur du format A5 que sur du A4. Voire qu’un truc qui me semblait impossible à faire sur du A4 venait absolument tout seul et en un rien de temps sur du A5… Quelqu’un pour partager une expérience similaire avec moi ou je suis toute seule à avoir des capacités intellectuelles et créatives très étroitement dépendantes d’un format de papier ?